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Je crois que la consultation du tableau résumé est assez explicite. Ainsi, je me dispenserai d’explications complémentaires dans le présent article. Par contre, je vous invite à m’écrire, me contacter par téléphone ou même venir me rencontrer si vous avez des questions et désirez obtenir de plus amples explications.
Pour terminer, les clients priorisent souvent à tort les considérations pécuniaires dans le choix d’un piquetage plutôt qu’un bornage à l’amiable sans formalités. Les coûts associés à ces deux types de mandat sont comparables. Il arrive souvent qu’un propriétaire mandate un arpenteur-géomètre pour faire piqueter les limites de sa propriété et assume la totalité des honoraires. Régulièrement, ce même client n’avertit pas son voisin de l’intention à l’origine de ces travaux ce qui a parfois pour conséquence d’agresser le voisin lors de la pose de repère d’arpentage. En revanche, lorsque les conditions sont favorables et qu’un bornage à l’amiable sans formalités est réalisable, les deux voisins paient en parts égales les honoraires pour les travaux d’autant plus qu’ils seront obligatoirement impliqués dans le processus. Si un jour, vous décidez de faire délimiter votre propriété, contactez un arpenteur-géomètre pour obtenir des conseils et surtout soyez très honnêtes lorsqu’il vous demandera dans quel but vous voulez connaître vos limites de propriété ainsi que l’état de vos relations avec vos voisins.
Arpenteur-géomètre et ingénieur forestier
1- Il vous demande les raisons pour lesquelles vous voulez connaître vos limites de propriétés
2- Il vous demande l'état de vos relations avec votre voisinage
3- Il prend le temps de vous expliquer les différences entre le piquetage et le bornage
4- Son offre de service est claire et vous informe sur les issus possibles d’une opération de piquetage
5- Il fait une analyse préliminaire pour connaître la nature (ex: boisée) et l'étendue de votre propriété (Google maps, Carte interactive de la municipalité ou de la MRC)
6- Demandez-lui s’il arrive parfois qu’il se déplace lui-même sur les lieux lors de l’opération de délimitation, lorsque nécessaire
7- Il vous demande une confirmation de mandat par écrit ou courriel dans laquelle sont spécifiés, les conditions de rémunérations (horaire ou forfait), l'échéance, la nature, le but du travail et une retranscription de toutes autres ententes verbales que vous avez convenu au préalable par téléphone
J’espère vous avoir éclairé davantage au sujet du piquetage et vous avoir fourni des conseils vous aidant à choisir votre arpenteur-géomètre. Le sujet de la délimitation est pratiquement inépuisable. Je ne prétends pas avoir fait le tour de la question, loin de là! N’hésitez pas à me contacter pour de plus amples renseignements à ce sujet ou simplement pour connaître vos limites!
Arpenteur-géomètre et ingénieur forestier
Claudia et son conjoint viennent de faire l’acquisition d’un beau et grand terrain sur lequel une magnifique maison est construite. Après quelques semaines à jouir de sa nouvelle propriété avec sa famille, Claudia constate qu’il y a peu d’intimité dans sa cour arrière, plus particulièrement à la limite ouest. Il n’a ni clôture ou haie à cet endroit. Elle décide alors d’entreprendre des démarches afin d’y ériger une clôture.
Par soucis de bon voisinage, Claudia décide de proposer à Roger, son voisin de l’ouest qui semble bien sympathique, d’installer une clôture mitoyenne directement sur la limite de propriété et de partager à part égale les frais de cette construction. De son côté, Roger vient de revamper l’extérieur du bungalow qu’il occupe depuis plus de 35 ans et il se dit qu’une belle clôture neuve ne peut qu’augmenter la valeur de sa propriété. Ainsi, après réflexion, Roger accueille la proposition de Claudia et aimerait s’impliquer dans le projet.
Une semaine plus tard, les matériaux sont dans la cour et ils sont prêts à procéder aux travaux.
Étape 1 : Où est l’emplacement de la limite de propriété commune? Aucun repère ou borne d’arpentage n’indique la limite. Il n’y a donc pas moyen de tirer une ligne. Claudia, perspicace de nature, décide d’utiliser l’information contenue sur le plan de son certificat de localisation fraichement confectionné lors de l’achat de sa maison, « après tout, ça coûte assez chère cette affaire-là! Autant l’utiliser au maximum ». Claudia avait remarqué les mesures inscrites sur le plan de son certificat de localisation. Notamment, celle à partir du coin de la maison jusqu’à la limite ouest où la clôture doit être érigée. À l’aide d’un galon à mesurer et de son oeil à l’équerre, elle place un piquet dans la ligne à exactement 3,15m des fondations à peu près dans l’alignement de la façade de sa maison. Claudia s’exclame ainsi « Voilà c’est fait, on vient de sauver environ 1000$ d’arpentage ».
Pendant ce temps, Roger s’affaire à chercher son vieux certificat de localisation. Roger rejoint Claudia sur les lieux des travaux, certificat de localisation en main. Ce dernier procède de la même manière que sa voisine afin de positionner la limite. Il plante un piquet de bois correspondant exactement à la distance inscrite sur son plan soit à partir du coin de sa maison en direction de la limite commune avec Claudia. Stupéfaction! La position du piquet posé par Claudia ne concorde pas avec celle que Roger vient de poser. Le piquet planté par Roger se situe à une distance de 20cm (presque 8 pouces) du piquet de Claudia, empiétant sur le terrain à Claudia selon les prétentions de cette dernière. Après multiples tentatives, les deux voisins ne réussissent pas à planter les piquets au même endroit. Un certain malaise s’installe et chacun des propriétaires restent campé sur ses prétentions. Claudia maintient que sa position de la limite est bonne puisque l’information provient d’un certificat de localisation bien plus récent que celui de Roger. À l’inverse, Roger se dit que ça fait bien plus longtemps qu’il est propriétaire et que son certificat est autant valide malgré sa date d’émission. Après quelques échanges qui ne permettent pas de trouver un terrain d’entente, ils décident de mettre sur la glace le projet et de demander conseil à un arpenteur-géomètre.
« Monsieur Thibaudeau, une cliente sur la ligne #1 qui désire des renseignements en matière d’arpentage ». C’est ainsi que Claudia me contacta afin d’obtenir des renseignements en rapport avec leur situation. Étant donné la nature du problème et que les relations n’étaient encore pas trop détériorées entre les deux voisins, j’ai invité Claudia et Roger à venir me rencontrer avec leurs documents afin de les conseillers. Voici un résumé des informations diffusées et des conseils émis lors de cette rencontre:
Premièrement, bien qu’il existe des informations pertinentes afin de situer les immeubles par rapport aux limites de propriété, le certificat de localisation n’est pas une opération d’arpentage ayant pour but de déterminer les limites de propriété.
Les certificats de localisation que les deux propriétaires avaient en main n’indiquaient pas si les mesures étaient prises à partir des fondations ou du revêtement extérieur des bâtiments. Cette ambiguïté est sans doute la source des différences de position obtenues d’autant plus que la technique de positionnement utilisée par les Claudia et Roger est approximative.
Vous devez savoir que lorsque vous désirez construire des ouvrages mitoyens avec un bon niveau de certitude quant au positionnement, il est judicieux de faire appel au service d’un arpenteur-géomètre, le seul professionnel habilité à effectuer ce type de travail. D’autre part, il existe deux types d’opérations d’arpentage visant à délimiter les propriétés soient le piquetage et le bornage.
Par contre, ces deux opérations comportent des différences majeures. Cela est particulièrement vrai dans le cas de l’opération de piquetage. Le piquetage représente l’opinion de l’arpenteurgéomètre quant à la position des limites de propriété. Un voisin ou même le client requérant peut contester la position des repères. On appelle « repères d’arpentage » les monuments qui sont plantés aux sommets du lot. Le piquetage implique l’arpenteur-géomètre et son client sans outefois impliquer officiellement les voisins concernés. En revanche, le bornage fixe la limite de propriété à perpétuité par le biais du procès-verbal de bornage. Cette opération implique officiellement dans son processus les propriétaires communs d’une limite de terrain. Dans le cas d’un bornage, ce sont des bornes qui sont plantés aux sommets du lot. Il est important en tant qu’arpenteur-géomètre de bien prendre connaissance de la situation afin de proposer la meilleure solution. Par ailleurs, mon prochain article portera sur le piquetage par opposition au bornage.
Pour revenir à Claudia et Roger, je leur ai proposé d’effectuer un levé préliminaire d’arpentage dans le but de leur présenter un plan de travail et les résultats de mon analyse foncière. Les résultats étaient concluants et m’ont permis d’établir la limite entre Claudia et Roger de manière claire et précise. Puisque la situation de Claudia et Roger représentait un faible niveau d’incertitude de la limite, que les conclusions de mon analyse ont été vulgarisées explicitement aux deux propriétaires et acceptées par ces derniers de plein gré, l’opération de piquetage répondait aux besoins et a été pratiquée. Un bornage n’était pas nécessaire. L’animosité entre Claudia et Roger s’est estompée et ils ont construit la clôture et conclu que les services d’un arpenteur-géomètre étaient finalement un bon investissement plutôt qu’une dépense. Bref, mieux vaut prévenir que poursuivre!
Richard Thibaudeau, associé principal
Arpenteur-géomètre et ingénieur forestier

Faire intervenir un arpenteur-géomètre dans la planification des aménagements extérieurs de votre propriété permet d'éviter bien des tracas.
L'aménagement extérieur d'une propriété peut représenter des investissements assez importants. Il serait alors judicieux de connaître l'emplacement des limites de votre propriété avant d'ériger un mur de soutènement, une clôture ou un terrassement par exemple. Il existe des lois et des règlements qui peuvent affecter la position des ouvrages que vous érigez sur votre propriété, c'est pourquoi il serait important de prendre en considération ces différentes contraintes à l'étape de planification plutôt qu'en phase de réalisation et ainsi éviter d'engendrer des dépassements de coût imprévus sans parler des inconvénients légaux. Dans cette optique, les honoraires d'un arpenteur-géomètre concernant les travaux de délimitation de votre terrain seraient considérés davantage comme un investissement plutôt qu'une dépense.
Pour en connaître davantage au sujet de la délimitation de votre terrain, consultez la page "Délimitation de propriété" de notre site Web.
Le cas de M. Chabot dans l'article suivant est un exemple où l'implication d'un arpenteur-géomètre aurait sans doute permis de prévenir la non-conformité des ouvrages à l'étape de planification.
Article publié dans le Soleil, le 6 juillet 2015.